Lors d'un réaménagement d'un jardin, nous trouvons un beau prunier dont le collet fut enterré : cela revenant à condamner l'arbre . . . |
nous décidâmes de tenter de le sauver pour en faire une pièce maîtresse du jardin . . . |
un muret en pierres sèches est créé pour retenir la terre et "habiller" la suite du talus façon vieux muret effondré ! |
Quelques mois plus tard le prunier est en bonne voie et la nouvelle végétation se met en place. |
Réaménagement d'un jardin d'angle "étouffé" par une haie de Cyprès de Leyland dépérissante.
Après avoir remplacé ladite haie par des Bambous dorés d'aspect nettement plus vivant et chaleureux ; nous allons nous appuyer sur le splendide Yucca du fond ainsi que les deux touffes d'Iris qui feront un lien avec les Bambous pour . . .
. . . créer un massif Méditerranéen (économe en eau et en entretien) aux formes, coloris et floraisons aussi originales et variées, qu'harmonieuses !
Autre aménagement "succulent" succédant à un gazon :
Comment travaillons nous ?
Que se soient les tailles, éventuels traitements ou méthodes culturales diverses, tout ou presque est conditionné par le choix des plantes, ainsi que leur lieu et mode de plantation.
Aménagement d'un nouveau massif de succulentes, dans le même jardin que la photo précédente, pour garder une certaine unité de part et d'autre du jardin .
La conception d'un jardin est donc la base essentielle qui engendrera émerveillement quotidien ou déception, économie financière ou surcoût d'entretien voire de réaménagement (avec perte de temps non négligeable eu égard à la mise en place de la nouvelle végétation).
Erigeron |
Feijoa sellowiana (Goyavier du Brésil) |
Centranthus ruber (Lilas de terre) |
Un végétal doit donc être choisi en fonction :
* du climat sous lequel il va devoir vivre.
* du sol dans lequel il va devoir se développer.
* de son environnement immédiat (contraintes liées à d'éventuels obstacles, ombrages ou prédations comme réseaux électrique et hydraulique, voiries, constructions, végétations, populations animales . . . )
* du volume disponible dont il aura besoin à taille adulte.
Si nous tenons à insister sur ce dernier paramètre, ce n'est pas parce qu'il est plus important que les autres, mais tout simplement car il n'est quasiment jamais pris en compte !
Démontage à la tronçonneuse électrique d'un cyprès devenu bien trop volumineux par rapport à l'espace disponible |
Quelques exemples que vous pouvez constater autour de vous :
- Plantation d'un Palmier sous un Platane déjà présent, d'un Olivier à 80 cm d'un grand mur, d'un Tilleul contre la maison et à côté du Platane ... (tout ceci sur le même terrain) : sans doute a-t-on pensé que ces végétaux resteront tels quels et ne grandiront plus.
- Laurier rose, Photinia, Laurier tin, Buddléia . . . envergure : 4 m. minimum. Distance de plantation observée : 0.5 à 1 m.
- Laurier amande, Troëne, Cyprès de Leyland, Phoenix . . . envergure : 7 m. minimum. Distance de plantation observée : 0.5 à 2 m.
- Micocoulier, Platane, Pin, Mûrier platane . . . envergure : plus de 10 mètres. Distance de plantation observée : 3 à 6 m.
De tout ceci découle des tailles sévères qui fragilisent grandement la santé du végétal en lui donnant une esthétique déplorable, puis un point de non retour qui précède l'arrachage suivi du réaménagement . . . Retour à la case départ avec 10 à 20 ans de perdus sans compter les frais !
Pour très souvent, grâce à de bons (?) conseils reproduire les mêmes erreurs avec d'autres végétaux soit disant "miracles".
L'exemple des haies est frappant :
Il y a quelques années, pour avoir une haie de 2 m. de hauteur, la quasi totalité des propriétaires dudit terrain (sans ou avec l'aide de "professionnels") plantaient tous les 50 ou 80 cm. (!) des Cyprès de Provence, de l'Arizona ou bien de Leyland (3 arbres de plus de 15 m. de hauteur !).
Résultat : Croissance rapide les premières années. Donc satisfaction dans un premier temps.
Puis, lorsque la taille idoine est atteinte, croissance encore plus rapide ! Donc taille de plus en plus importante, donc pousses de plus en plus importantes, donc . . . ressentiment beaucoup plus mitigé !
Ensuite, entre 15 et 25 ans, dépérissements importants conduisant à d'infructueux (bien évidemment) traitements phytosanitaires (vous savez, ceux avec "un drapeau de pirate" sur l'emballage) contre l'araignée rouge. Insatisfaction grandissante.
Et enfin, arrachage et replantation avec comme dernière impression :
"Nous aurions mieux fait de faire un mur et de le peindre en vert ! "
Attention aux solutions simples et miraculeuses . . .
Dans quelques domaines que ce soient, cela n'existe pas !
Parce que pour remplacer cette haie uniforme on va aujourd'hui vous vendre "la haie variée".
Mais si le mode d'implantation reste identique le résultat le sera tout autant !
Pourquoi d'après vous ces mauvaises pratiques se perpétuent-elles depuis si longtemps ?
Parce qu'il y a de l'incompétence et / ou de la malhonnêteté d'un côté et de la méconnaissance de l'autre.
Solution :
Soyez curieux, demandez des explications et surtout vérifiez les par l'observation et la lecture . . .
Mélangez le tout et faites vous votre propre opinion !
A suivre . . .
Lors de nos conceptions nous portons une attention toute particulière aux coloris, sons et mouvements des plantes (avec l'aide du vent), mais également aux parfums et gourmandises diverses qu'elles peuvent nous apporter (fruits, fleurs, feuilles comestibles), ainsi qu'aux nombreux visiteurs (papillons, oiseaux, hérissons . . .) qu'elles nous amèneront . . .
Stipa tenuifolia |
Lors de nos créations nous soignons, tout autant que le reste, ce qui ne se voit pas . . . mais qui est pourtant primordial : la préparation du sol.
De la mise en place de l'arrosage intégré ... |
... au résultat final quelques années après |
Lors de nos entretiens, nous nous appliquons (notamment grâce à un désherbage manuel sélectif) à faire en sorte que le jardin se régénère et se renouvelle perpétuellement (sans frais d'arrachage, ni de replantation).
Où comment utiliser le tiers-paysage !
Semis spontanée de Cercis siliquastrum
Semis spontané d'Ophrys fusca |
Semis spontané de Rose trémière se mêlant aussi gracieusement que discrètement aux Iris et Rudbeckia ! |
A suivre . . .
Revue conseillée :
Les quatre saisons du jardinage bio.
Editions Terre vivante.
Ouvrages conseillés :
Jardinez avec les insectes.
Vincent Albouy.
Editions de Terran.
Le poireau préfère les fraises.Les meilleures associations de plantes.
Hans Wagner.
Editions Terre vivante.
L'agenda du jardinier bio.
Vincent Albouy, Antoine Bosse-Platière et Brigit Kilian-Debord.
Editions Terre vivante.
Les salades sauvages. L'ensalada champanèla.
Les écologistes de l'Euzière.
Editions Ecologistes de l'Euzière.